mercredi 28 novembre 2018

Cold skin


Titre : Cold skin
Réalisateur : Xavier Gens
Acteurs : David Oakes, Ray Stevenson, Aura Garrido
Date de sortie en France : 
Genre : fantastique

Synopsis : 
Dans les années vingt, un officier météorologique de l'armée est envoyé sur une île en Antarctique pour étudier les climats. Celui-ci y fait la rencontre d'un vieux gardien de phare russe. Lors de la première nuit, l'officier se fait attaquer par d'étranges créatures...

Avis :
Finalement, tout arrive : avec Cold skin, j'ai enfin aimé un film de Xavier Gens ! Je n'en avais certes pas vu énormément, mais après le massacre Hitman, le grotesque Frontière(s) et l'insipide The Divide, je n'avais pas franchement envie de creuser davantage dans la filmographie du réalisateur français. J'ai bien fait d'insister un peu, car Cold skin s'est révélé être un excellent film.


Dès les premières secondes, on est happés par une histoire sur laquelle plane l'ombre de Lovecraft : l'Antarctique et ses secrets, le début du vingtième siècle, et cette sensation de solitude et de lieu propice à la folie, c'est à peine si l'on serait surpris d'apercevoir le mirage d'une cité cyclopéenne perdue derrière d'immenses montagnes noires. La suite le confirme d'ailleurs : si le film n'adapte pas directement l'auteur de Providence mais l'espagnol Albert Sanchez Pinol, l'influence de l'auteur de L'Appel de Cthulhu est évidente. A ceci près qu'ici, on entrera très rapidement dans le vif du sujet : les créatures humanoïdes attaquent le héros dès la première nuit, et le métrage, étrangement très rythmé, va être ponctué de nombreuses séquences d'action.

Si je dis que le film est étrangement très rythmé, c'est parce qu'on a le sentiment qu'il n'y a aucun temps mort, alors que le film ménage quelques séquences plus calmes, plus douces (jusqu'à faire de l'oeil au Leviathan de Zviaguintsev), parvenant à faire naître étrangeté et fascination là où Del Toro, pour un sujet vaguement similaire, s'était planté avec La Forme de l'eau. Doux et musclé à la fois, en somme, et magnifié par des paysages sublimes, un jeu sur les lumières superbe (les scènes d'attaques nocturnes sont des moments incroyablement forts) et un duo d'acteurs tout simplement parfait.

On se demande vraiment pourquoi le film n'a, pour le moment, pas eu le droit à une véritable sortie en France : Cold skin est de loin le meilleur film de son réalisateur, que je ne connaissais pas aussi doué. J'ai presque hâte de voir ses autres films maintenant..

Note : 8/10


dimanche 25 novembre 2018

Climax


 Titre : Climax
Réalisateur : Gaspar Noé
Acteurs : Sofia Boutella, Romain Guillermic, Souheila Yacoub
Date de sortie en France : 19 septembre 2018
Genre : thriller

Synopsis : 
 Naître et mourir sont des expériences extraordinaires. Vivre est un plaisir fugitif.

Avis :
S'il y a bien une chose que l'on peut reconnaître à Gaspar Noé, c'est de laisser rarement indifférent. Provocateur puéril pour certains, génie subversif pour d'autres, il continue à développer ses thèmes de prédilection avec Climax, comme toujours précédé d'une réputation double, entre rejet et fascination, parfois chez le même spectateur.


Avec Climax, le réalisateur nous offre un pot pourri, un oeuvre somme des expérimentations que l'on avait pu découvrir dans ses films précédents. Et s'il convoque toujours des réalisateurs tels que Argento, Buñuel, Pasolini (cités directement dans le film), c'est cette fois à sa propre filmographique que l'on pense : de Seul contre tous à Love, en passant par Irréversible et Enter the void, on retrouve tous ses éléments de langage cinématographique, avec ces longs plans séquences qui volent d'un personnage à un autre, avec cette caméra qui tournoie parfois plus que de raison, avec ce jeu constant sur les angles et les couleurs, avec enfin ce sentiment de malaise physique qui finit par nous atteindre.

Noé nous plonge ainsi au plus près de ses personnages, de l'euphorie essoufflante d'une exceptionnel scène de danse à l'impression que nous avons nous-même ingéré la drogue qui va faire de cette simple fête un cauchemar. Et tant pis si la démonstration est parfois un peu forcée, si certains acteurs sont très moyens, ou même si l'on ne distingue presque rien dans une dernière partie complètement folle : Climax nous a emmenés très loin dans son bad trip, et nous propose une expérience presque sensorielle.

En ce qui me concerne, malgré ses défauts, Climax est donc une nouvelle réussite pour Noé. Le plan séquence de la chorégraphie est la scène la plus folle que j'ai vue depuis longtemps au cinéma, et j'ai adoré la façon dont le film me donnait l'impression d'être moi-même complètement déchiré. Pas certain que je le revoie un jour, l'expérience étant très particulière...

Note : 7.5/10


jeudi 22 novembre 2018

Unfriended : dark web


Titre : Unfriended : dark web
Réalisateur : Stephen Susco
Acteurs : Colin Woodell, Betty Gabriel, Rebecca Rittenhouse
Date de sortie en France : 26 décembre 2018
Genre : épouvante, thriller

Synopsis : 
 Un jeune homme trouve un ordinateur portable et, innocemment, le ramène chez lui. Dans les dossiers, il déniche d'inquiétants fichiers cachés qu'il s'empresse de montrer à ses amis sur Skype. Sans le vouloir, tous se retrouvent dans les tréfonds du Dark Web et découvrent rapidement que quelqu'un les observe et que cet inconnu est prêt à tout pour récupérer son portable et protéger ses secrets.

Avis : 
Sorti en 2015, Unfriended reste l'un des plus mauvais, sinon le plus mauvais film que j'ai eu le malheur de voir au cinéma ces dernières années. Autant dire que l'idée d'une suite me passait totalement au-dessus de la tête, même si j'imagine sans peine qu'avec un budget réduit et une certaine réussite au box-office, il était inévitable de voir débarquer un nouvel épisode. Il aura pourtant fallu 3 ans, une éternité dans le monde du found-footage et de ses cousins, pour voir arriver ce Unfriended : dark web, avec un double challenge de taille. Allait-il réussir à faire oublier le premier volet en proposant enfin un vrai film, ou allait-il parvenir à creuser encore plus loin dans les profondeurs de la médiocrité ?

A ma grande surprise, ce sera la première option. Unfriended 2 réussit à peu près partout où son aîné échouait, grâce à un scénario plus travaillé, des personnages moins agaçants, et une utilisation pertinente de son concept. Mieux encore, alors que le film privilégie cette fois l'aspect thriller plutôt que l'épouvante, il parvient à faire naître une ambiance pesante lors de certains passages. En un mot comme en cent, la différence entre Dark web et le premier volet tient à sa crédibilité.


Si les personnages ne sont pas monstrueusement profonds, malgré quelques tentatives un peu maladroites pour leur apporter un peu de consistance, ils sont assez crédibles pour qu'on les suive sans les détester. On passe en effet d'adolescents crétins à de jeunes adultes, avec des préoccupations plus tangibles (travail, famille, flemme...), même si, discussion de groupe skype oblige, les discussions sont parfois sans queue ni tête et sans intérêt pour le spectateur.

Autre point positif, la menace qui plane sur leur tête est plus tangible que l'esprit vengeur d'une ancienne camarade. Cela permet tout simplement d'y croire, d'autant que leurs réactions tout comme le développement de l'histoire sont crédibles. Le film n'hésitera pas à nous faire avaler quelques couleuvres, avec des hackers omniscients et omnipotents pas loin d'avoir des super-pouvoirs, mais globalement, rien qui nous fait sortir du film.

Enfin, la reprise de l'élément signature du film, le fait de tout voir par l'intermédiaire de l'écran du personnage principal, est bien mieux géré. Le personnage sait utiliser son ordinateur, tout comme ses camarades, ce qui permettra de nous faire découvrir le dark web... et ses trésors parfois bien glauques. On découvrira ainsi un portail menant vers des vidéos morbides (un peu l'équivalent à mes yeux de ce que proposait, de façon physique, Sinister). Même la superposition des différentes fenêtres de navigation, des différentes vidéos, est mieux gérée, et on se surprend par moments à guetter le moindre indice pouvant constituer une menace pour les personnages.

Ajoutez à cela de vrais acteurs, et vous obtenez une suite infiniment supérieure à son modèle. Car s'il n'est pas parfait, Unfriended : dark web parvient à utiliser à merveille son concept pour nous donner un honnête thriller horrifique, crédible et prenant. Je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à autant l'apprécier...

Note : 7/10



mardi 13 novembre 2018

Halloween (2018)


Titre : Halloween
Réalisateur : David Gordon Green
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Andi Matichak
Date de sortie en France : 24 octobre 2018
Genre : épouvante

Synopsis : 
Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.

Avis :
9 films, plus un remake et sa suite. Moins prolifique que la saga Vendredi 13, la saga Halloween reste une valeur sûre. D'autant que, contrairement à son compère Jason Voorhees, autour duquel il est compliqué de broder un personnage, Michael Myers offre davantage de possibilités de développement, comme a tenté de la démontrer Rob Zombie. Pour le quarantième anniversaire de La Nuit des masques, la série initiée par John Carpenter par revenir aux sources : à l'image d'un Texas Chainsaw, ou même du remake de Vendredi 13 et de certains Godzilla, Halloween version 2018 est la suite directe du premier film. Exits donc les histoires de nièces, de sectes, de télé-réalité, et même de relation fraternelle entre Laurie Strode et Michael Myers : le Croquemitaine est enfermé depuis 40 ans et sa vague de meurtres de l'époque. Il ne va évidemment pas rester en cage bien longtemps.



Ce parti pris va avoir deux conséquences majeures sur le film : tout d'abord, il va offrir un rôle superbe à Jamie Lee Curtis, dans la peau d'un personnage brisé, dont le traumatisme, toujours vivace, a empoisonné la vie, ainsi que celles de ses proches. Ensuite, le ton du film va être bien plus adulte que dans un slasher classique. Myers tue aveuglément, et retrouve pour l'occasion toute son aura mystique : The Shape reste souvent dans l'ombre, ou n'est qu'une silhouette vue de dos ou uniquement décelable que par la pâleur de son masque. Il est le croquemitaine, implacable, inlassable et impitoyable, le Mal Absolu que le Docteur Loomis évoquait en 1978. Une véritable réussite de ce côté là.

Bien sûr, le film n'évite pas certains gros défauts. Souvent prévisible, se reposant trop souvent sur les jump-scares, il joue la carte de la facilité et des grosses ficelles à outrance, quitte à nous balancer des retournements de situation grotesques (le nouveau docteur) et une dernière partie qui tourne en rond. Dommage aussi qu'en dehors de Myers et Strode, les personnages ne soient qu'effleurés, et pas seulement les victimes désignées.

Surprise inattendue en ce qui me concerne, ce Halloween cru 2018 est pour moi le meilleur d'une saga que j'ai toujours trouvée par ailleurs incroyablement ennuyeuse. S'il rend astucieusement hommage au premier film (musique, certaines images inconiques, certaines séquences inversées), il ne se perd pas dans le bête hommage trop respectueux, mais offre au contraire une vraie aura à un tueur qui aura pas mal morflé au fil des décennies. J'ai presque hâte de voir la suite arriver...

Note : 7.5/10


mardi 26 juin 2018

Sans un bruit


Titre : Sans un bruit (A quiet place)
Réalisateur : John Krasinski
Avec : John Krasinski, Emily Blunt, Millicent Simmonds
Date de sortie en France : 20 juin 2018
Genre : épouvante, horreur

Synopsis : 
Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard. 
Avis : 
A une époque où la plupart des films d'épouvante ne semblent connaître, de Paranormal Activity à The Conjuring, que la recette du jump-scare prévisible, les trop rares alternatives méritent d'être signalées. Sans un bruit va d'ailleurs nous offrir le contre-pied parfait de cette mode, en imaginant un monde où la moindre nuisance sonore est synonyme de mort violente. 

Confrontés à des créatures allergiques aux bruits (et qu'on aimerait lâcher dans certaines salles de cinéma...), les survivants vont s'adapter : communication par signes, isolation sonore, systèmes d'alarme lumineux... Le film nous prive régulièrement de l'un de nos principaux repères en sollicitant notre ouïe le moins possible, et en rendant ainsi son importance au visuel, notamment lorsque l'on adopte le point de vue de Regan, la fille sourde de la famille. Chaque entorse à ce silence forcé fait naître une véritable tension, avec des créatures particulièrement efficaces, donnant quelques passages assez oppressants. 

Si l'aspect épouvante est réussi, Sans un bruit n'oublie pas d'y associer une touche dramatique, en évoquant la frustration née de ce mutisme permanent. De l'impossibilité de ne générer aucun bruit aux difficultés de communication, notamment entre le père et ses enfants, le film fait parfois mouche avec des échanges très justes, et parfois très touchants entre les différents protagonistes. On ne regrettera finalement que la dernière partie, qui reprend une structure plus classique, même si elle restera efficace.

Jolie petite réussite, Sans un bruit - qui a d'ailleurs failli faire partie de l'univers Cloverfield avant de prendre son identité propre - exploite à merveille son idée de départ pour nous offrir un film solide, avec quelques scènes vraiment stressantes et des personnages bien dessinés. Une des belles surprises de l'année, qui vaut bien plus que l'horrible accroche censée donner envie de voir le film en le comparant au très moyen Get out.

Note : 8/10


jeudi 7 juin 2018

Jurassic World : Fallen Kingdom


Titre : Jurassic World : Fallen Kingdom
Réalisateur : Juan Antonio Bayona
Acteurs : Chris Pratt ; Bryce Dallas Howard, Rafe Spall
Date de sortie en France : 6 juin 2018
Genre : aventures, science-fiction

Synopsis :
Cela fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction.  Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire.

Avis :
Après un reboot / suite plutôt réussi et très divertissant, Jurassic World revient évidemment avec une suite, qui débute donc un peu comme le faisait Le Monde perdu de Spielberg : une équipe se rend sur une île où les dinosaures sont livrés à eux-mêmes. Mais avec une différence de taille : cette fois, les animaux sont menacés par l'éruption imminente du volcan local, et cette partie de chasse préhistorique n'occupera que la première partie du film.


Car le film de Juan Antonio Bayona (réalisateur de l'inégal L'Orphelinat et du lamentable The Impossible) va se concentrer sur l'une des thématiques abordées rapidement dans le 1er film : la volonté de faire de ces dinosaures génétiquement recréés des produits commerciaux… et des armes. Grands méchants mercenaires qui n'hésitent pas à blesser les gentils animaux et à trahir les gentils héros (dont un geek qui a peur de tout !), méchants hommes d'affaires capitalistes qui ne voient que leur profit potentiel, acheteurs mafieux issus (forcément) d'Europe de l'Est, la galerie de clichés est remplie jusqu'à la nausée, à peine voilée par la volonté de Bayona d'installer, par moments, une atmosphère proche du conte dans son film.

Cela donne des parallèles beaucoup trop évidents avec le Grand Méchant Loup, la jeune princesse aux origines mystérieuses, le terrible parent adoptif… Cela donne quelques situations un peu grotesques et gratuites, comme ce plan de l'Indoraptor (le cousin bien moins impressionnant de l'Indominus Rex du volet précédent) hurlant au clair de Lune, ou prenant tout son temps pour ne pas attaquer une proie cachée dans son lit. L'équilibre entre conte et film d'aventures de science-fiction ne fonctionne jamais, les deux parties étant toutes deux remplies de défauts, et se prenant surtout beaucoup trop au sérieux, là où Jurassic World brillait par son second degré assumé, permettant de magnifier un scénario de série B. Fallen Kingdom n'y parvient qu'à moitié : le scénario de nanar est bien là, mais le second degré est aux abonnés absents.


Plus frustrant encore, on a l'impression que le film ne sait pas s'il doit assumer son héritage, ou au contraire s'écarter enfin de Jurassic Park… et fait donc les deux, et donc aucun des deux. On aurait pu croire qu'en détruisant dès le début Isla Nublar, le film de Bayona allait laisser la trilogie d'origine loin derrière. Hélas, entre un scénario qui reprend constamment des éléments des films de Spielberg et un réalisateur qui s'obstine à reprendre de très nombreux plans signatures de Jurassic Park et du Monde perdu (difficile de ne pas soupirer et lever les yeux au ciel au bout du cinquantième pompage visuel...), on est simplement le cul entre deux chaises. Résultat : non seulement le film ne réserve aucune surprise, mais se limite à une succession d'images et de situations que l'on a déjà vues dans les films précédents de la saga.

Grosse déception donc pour ce cinquième volet, qui oublie le second degré salvateur de Jurassic World pour s'enfoncer dans un sérieux complètement inadapté à l'histoire un peu idiote qu'il met en images. Restent évidemment des effets spéciaux impressionnants, quelques scènes très réussies, mais perdues entre incohérences et passages prévisibles .

Note : 3.5/10


lundi 28 mai 2018

Le 15h17 pour Paris


Titre : Le 15h17 pour Paris (The 15:17 to Paris)
Réalisateur : Clint Eastwood
Acteurs : Spencer Stone, Anthony Sadler, Alek Skarlatos
Date de sortie en France : 7 février 2018
Genre : drame

Synopsis : 
Dans la soirée du 21 août 2015, le monde, sidéré, apprend qu'un attentat a été déjoué à bord du Thalys 9364 à destination de Paris. Une attaque évitée de justesse grâce à trois Américains qui voyageaient en Europe. Le film s'attache à leur parcours et revient sur la série d'événements improbables qui les ont amenés à se retrouver à bord de ce train. Tout au long de cette terrible épreuve, leur amitié est restée inébranlable. Une amitié d'une force inouïe qui leur a permis de sauver la vie des 500 passagers … 

Avis : 
Avec Le 15h17 pour Paris, Clint Eastwood continue à explorer sa thématique du citoyen ordinaire capable de se dépasser pour faire face à des situations exceptionnelles. Ici, il nous présente les trois héros américains qui ont permis de faire échouer la tentative d'attentat du Thalys en août 2015, en se concentrant sur les parcours des jeunes hommes.



Seulement, rapidement, la volonté de montrer que des hommes ordinaires sont capables d'actes exceptionnels se transforme en une brochette de clichés bien patriotiques, d'une affligeante banalité. Culte des armes, importance de la religion, sentiment général de supériorité... Ces trois héros, interprétés par les véritables protagonistes de l'affaire (Stone, Sadler et Skarlatos ne sont pas des acteurs... et c'est flagrant), deviennent ainsi très vite antipathiques, d'autant que leurs parcours ne présentent aucun intérêt.

Le film se contente ainsi de suivre les vacances des ces énergumènes, touristes un peu mous du bulbe, et quelques étapes de la formation militaire (et des échecs) de Spencer Stone. Et clairement, on s'en moque, tant le film reprend sans imagination les pérégrinations habituelles de jeunes américains visitant des pays avec pour unique but de faire des selfies dans des endroits dont ils n'ont rien à foutre.

Finalement, seule la reconstitution de l'attaque sera véritablement réussie, brève et intense, avec le sentiment que les "acteurs" revenaient enfin dans leur élément. Quelques minutes superbes, malheureusement suivies par de trop longues minutes de célébrations, avec la reconstitution ratée de la remise de la Légion d'Honneur (le mélange entre images d'archives et images tournées pour l'occasion donne un résultat vraiment bancal), pour ce qui est peut-être le plus mauvais film réalisé par Clint Eastwood.

Note : 2/10


jeudi 17 mai 2018

Ready player one


Titre: Ready player one
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn
Date de sortie en France : 28 mars 2018
Genre : science-fiction, aventures

Synopsis : 
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire.

Avis : 
Adaptation du roman Player one d'Ernest Cline, Ready player one marque le retour de Steven Spielberg à la science-fiction. Un retour forcément opportun, à une époque où les productions des années 80 et 90 sont revenues à la mode, autant sur petit (Stranger things) que sur grand écran (Super 8), et un retour forcément attendu, le réalisateur de Rencontres du troisième type étant généralement considéré comme l'un des maître de l'aventure familiale en milieu fantastique.


Le film nous plonge donc en 2045. En l'espace d'une unique séquence, Spielberg nous dépeint un univers réel chaotique, dans un bidonville me rappelant la ville de Megaton dans le jeu Fallout 3, où l'intimité ne semble plus exister, où les habitations de fortune communiquent entre elles, et dont l'unique échappatoire semble être l'OASIS, univers virtuel gigantesque où l'unique limite semble être celle de l'imagination - et du porte-monnaie. Un monde forcément addictif, qui engloutit le temps et l'argent des joueurs, même si le film choisira sciemment d'éviter de creuser ces thèmes, se contentant de les citer rapidement. Comme souvent chez Spielberg, la prime sera au pur divertissement.

Et il faut avouer que de ce côté-là, le film se montre particulièrement généreux. La première séquence de course est un véritable régal, montrant des véhicules aussi variés que la DeLorean de Retour vers la futur, la moto de Akira ou la Plymouth Fury de Christine slalomer entre le T-Rex de Jurassic Park ou King Kong, et l'ultime affrontement sera l'occasion de convoquer des centaines de personnages issus de la pop-culture, de Chucky au Géant de fer en passant le Masterchief ou les Battletoads. Le catalogue de références semble infini, se nourrissant du cinéma, de la télévision, du jeu vidéo, du jeu de plateau, du manga, du comics, brassant des oeuvres allant de Citizen Kane à la saga Vendredi 13, dans des clins d'oeil plus ou moins appuyés (Retour vers le futur ou Shining), de la citation la plus évidente au détail le plus discret. Un vrai régal pour le geek, sans doute beaucoup moins pour le profane qui risquera par moments l'indigestion.

Car cet étalage de référence ne parviendra pas vraiment à camoufler un scénario extrêmement linéaire, aux enjeux et au déroulement trop classiques. Pas de surprise, nous sommes bien chez Spielberg, et la gentille morale à deux sous n'est jamais bien loin, tandis que toute tentative pour explorer un peu des sujets plus sombres est évacuée en deux répliques. Cela empêche clairement Ready player one de s'élever au-delà d'un "simple" divertissement de grande qualité, qui en met plein les yeux et les oreilles pendant plus de deux heures, mais ne l'empêche pas d'être un excellent défouloir, que l'on aura sans doute envie de revoir !

Note : 8/10


lundi 14 mai 2018

Rampage - hors de contrôle


Titre : Rampage - hors de contrôle (Rampage)
Réalisateur : Brad Peyton
Acteurs : Dwayne Johnson, Naomie Harris, Malin Âkerman
Date de sortie en France : 2 mai 2018
Genre : catastrophe, action

Synopsis : 
Primatologue de profession, David Okoye a plus de mal à nouer des liens avec ses semblables qu'avec les singes. Pas étonnant qu'il se soit pris d'affection pour George, adorable gorille d'une intelligence hors du commun, dont il s'occupe depuis sa naissance. Mais suite à une expérience génétique catastrophique, George se métamorphose en monstre incontrôlable. Et il n'est pas le seul puisque d'autres animaux se transforment en prédateurs enragés aux quatre coins du pays, détruisant tout sur leur passage. Okoye décide alors de travailler d'arrache-pied avec une généticienne pour mettre au point un antidote. Pourront-ils à temps empêcher la planète d'être ravagée ?  

Avis : 
Et si Dwayne « The Rock » Johnson était devenu un concept à lui tout seul ? A l'image d'un Stallone ou d'un Schwarzenegger de la grande époque, l'ancien catcheur semble en effet pouvoir porter sur ses larges épaules n'importe quel concept de film, du remake d'un classique du film d'aventures familial (Jumanji : bienvenue dans la jungle) à la transposition sur grand écran d'une série ringarde (Baywatch). Finalement, qui d'autre aurait pu se retrouver à la tête de l'adaptation, forcément démesurée, du jeu vidéo Rampage ?


Le principe du jeu était simple : trois monstres lâchés dans une ville, qu'ils devaient réduire en ruines. Le scénario du film ne sera pas beaucoup plus compliqué, n'ajoutant à ce point de départ qu'un couple de méchants scientifiques et un gentil héros au sourire désarmant, à l'humour ravageur, au charisme dévastateur, plus à l'aise avec son ami King-kongien qu'avec ses semblables. L'acteur portera ainsi le film en attendant que les monstres se décident enfin à retravailler le paysage de Chicago.

Heureusement, cette attente sera récompensée, les trois animaux géants s'en donnant à coeur joie parmi les gratte-ciels, dégommant du militaire comme aux plus belles heures des films de monstres des années 50 ou du kaiju eiga, le tout en laissant le cerveau du spectateur dans un état de repos plutôt appréciable. Quelques saillies de Dwayne Johnson, un peu de comique de situation, quelques péripéties jubilatoires viendront ponctuer l'ensemble, ajoutant à l'idiotie, rédhibitoire ou non selon ce que le spectateur était venu chercher, d'une œuvre qui brille surtout par son aspect bourrin.

Bref, Rampage est une nouvelle ode à la gloire de The Rock, le seul actuellement capable de nous vendre un personnage primatologue et ancien militaire, le seul à pouvoir piquer des sprints en portant des armes lourdes après s'être fait tirer dessus, le seul à qui l'on peut pardonner une idiotie de tous les instants, pourvu que ce soit divertissant. Et c'est justement ce que j'attendais de ce Rampage – hors de contrôle : qu'il fasse tout péter, sauf mon cerveau.

Note : 6,5/10


dimanche 1 avril 2018

Borg / McEnroe


Titre : Borg / McEnroe (Borg vs. McEnroe)
Réalisateur : Janus Metz Pedersen
Acteurs : Sverrir Gudnason, Shia LaBeouf, Stellan Skarsgaard
Date de sortie en France : 8 novembre 2017
Genre : drame, biopic

Synopsis : 
BORG/McENROE est un film sur une des plus grandes icônes du monde, Björn Borg, et son principal rival, le jeune et talentueux John McEnroe, ainsi que sur leur duel légendaire durant le tournoi de Wimbledon de 1980. C’est l’histoire de deux hommes qui ont changé la face du tennis et sont entrés dans la légende, mais aussi du prix qu’ils ont eu à payer. 
 
Avis : 
Pour ceux qui ne connaissent pas forcément le tennis, la finale du tournoi de Wimbledon de 1980 entre Björn Borg et John McEnroe est souvent considérée comme l'un des plus beaux matchs de l'histoire. De sa symbolique (l'expérimenté Borg, déjà vainqueur 4 fois d'affilée du tournoi, réputé pour son calme inaltérable et son jeu métronomique d'un côté, le jeune et fantasque McEnroe de l'autre, principalement connu pour ses coups de gueule et son jeu basé sur la prise de risques) à son déroulement (le tie-break du 4e set est un monument de suspense), le match fait figure d'affrontement légendaire, et c'est assez logiquement que le cinéma se concentre enfin dessus.
 
 
Hélas, le film ne sera jamais à la hauteur de l'événement. S'il parvient assez facilement à mettre en avant les différences entre les deux hommes, grâce aux performances de Shia LaBeouf et Sverrir Gudnason, ni les partis-pris scénaristiques, ni la réinterprétation du match ne pourront convaincre le spectateur. On n'échappera ainsi pas aux tentatives maladroites d'explication de la psychologie des deux champions (enfin, surtout de Borg, celle de McEnroe étant beaucoup plus rapidement expédiée) par le biais d'anecdotes de leur enfance, pour un résultat d'une étonnante banalité.
 
Mais, pire que ça, c'est le fameux match, qui aurait dû être le sommet du film, qui va être le moment le plus pénible. Si l'on ressent une partie de la dramaturgie du match grâce à une retranscription fidèle des événements, la réalisation calamiteuse empêche de distinguer le moindre échange, le moindre point, et donne le sentiment étrange de vouloir à tout prix ignorer l'aspect sportif. Ralentis, zooms, effets superflus... tout y passe, et si on pourra apprécier de voir le film se centrer sur les réactions des deux adversaires, on restera clairement sur notre faim.
 
S'il profite parfaitement de la dimension épique de l'affrontement, Borg/Mc Enroe reste un objet cinématographique décevant, la faute à quelques partis pris franchement discutables. Dommage, parce qu'avec un tel sujet, et de tels acteurs, il y avait vraiment quelque chose de formidable à offrir au spectateur.
 
Note : 4/10
 
 

lundi 15 janvier 2018

Le Retour de Godzilla (1955)


Titre : Le Retour de Godzilla (Gojira no gyakushu)
Réalisateur : Motoyoshi Oda
Acteurs : Haruo Nakajima, Katsumi Tezuka, Hiroshi Koizumi
Date de sortie en France : 
Genre : kaiju eiga


Synopsis : 
Alors qu'ils survolent les mers pour repérer des bans de poissons, les jeunes pilotes Tsukioka et Kobayashi rencontrent Godzilla et un autre monstre en train de se livrer une bataille féroce. Les deux créatures disparaissent dans l'océan, mais refont bientôt surface près d'Osaka, qui sera dès lors le cadre d'un combat à mort entre les deux monstres et les hommes.

Avis : 
A peine un an après Godzilla, la première suite d'une longue série voyait déjà le jour. S'il reprend un schéma assez proche de celui du film de Honda, Le Retour de Godzilla va néanmoins introduire une variante importante, que l'on retrouvera dans quasiment tous les autres films de la saga : Godzilla va en effet être confronté à une autre créature, également réveillée par des essais nucléaires. Cette créature, ce sera Anguirus, monstre à l'apparence de dinosaure mutant.



Après sa mort à la fin du film précédent, Godzilla est légèrement retravaillé, avec un physique moins pataud et un visage plus agressif, afin d'affronter son adversaire dans des combats très rythmés. Trop rythmés, même. Les destructions se succèdent à un rythme effréné, et la lutte entre les deux monstres est chorégraphiée et filmée de façon très rapide : si cela insuffle de l'énergie à ces séquences, cela donne également un sentiment de vivacité qui sied mal à deux monstres gigantesques. Résultat : les combats sont parfois compliqués à suivre... et un peu grotesques, même s'ils restent souvent spectaculaire, notamment avec la destruction du Château de Osaka.


Si les monstres sont évidemment au coeur du film, celui-ci les délaisse régulièrement pour suivre les héros. Nous aurons ainsi droit à un début d'histoire d'amour, et surtout à l'évasion de prisonniers lors de leur transfert, dans des scènes assez cocasses et assez envahissantes, servant principalement de transition pour l'affrontement final entre l'armée et le monstre sorti vainqueur du duel. Cette dernière partie sera assez pénible à suivre, la faute à des effets spéciaux bien moins réussis (les avions et leurs missiles...) et des séquences très répétitives.

Cette première suite de Godzilla reprend donc la plupart des éléments inaugurés par son modèle, et en crée un nouveau en instaurant le versus entre deux monstres. Toutefois, le film délaisse un peu trop ses créatures au profit de sous intrigues humaines, et pêche dans sa réalisation par un montage trop rapide et trop répétitif.

Note : 4.5/10

vendredi 5 janvier 2018

Saw 3D : chapitre final


Titre : Saw 3D : chapitre final (Saw VII 3D)
Réalisateur : Kevin Greutert
Acteurs : Cary Elwes, Tobin Bell, Costas Mandylor
Date de sortie en France : 10 novembre 2010
Genre : horreur

Synopsis : 
Alors que la bataille fait rage autour de l’héritage terrifiant du Tueur au puzzle, un groupe de survivants s’associe et fait appel à un autre rescapé, Bobby Dagen, une sorte de gourou. En croyant trouver de l’aide, ils vont vivre le pire. Bobby cache d’effroyables secrets. Une vague de terreur sans précédent va surgir… 
Avis : 
2010, et avec ce septième Saw (oui, l'amateur de cinéma préfèrera ce jeu de mot à l'improbable "Saw 7", quitte à insulter un peu Ingmar Bergman), la saga nous offre enfin son chapitre final. Bon, comme pour la saga Vendredi 13, il n'aura de "final" que le nom, puisque nous avons depuis découvert un huitième volet avec Jigsaw. Mais soit : Saw 3D devait conclure l'heptalogie en beauté, en mettant notamment un point final aux activités du nouveau tueur au puzzle.

Il sera ainsi beaucoup question d'héritage, avec une certaine volonté de redonner vie aux préceptes de John Kramer par le biais des inévitables flashbacks caractéristiques de la série. On apprendra ainsi, sans véritable surprise, que les activités du tueur étaient encore plus étendues que ce que l'on nous avait laissé croire. Comme pour les épisodes précédents, on ne se penchera pas trop sur la cohérence de toutes ces révélations, qui ressemblent à autant de prétextes pour nous offrir les fameux pièges qui ont fait la renommée de la saga.

Ultime épisode, Saw 7 va en effet se montrer particulièrement généreux à cet égard, avec de nombreuses énigmes sanglantes à résoudre. Un peu comme Saw III, le film va d'ailleurs jouer la carte de la surenchère, quitte à parfois lasser ou perdre tout impact devant la multiplication de séquences chocs. Paradoxalement, le piège le plus marquant va même être celui dont on ne verra pas grand chose, laissant tout le loisir au spectateur d'imaginer les dégâts interne que l'épreuve cause. Le film le confirme une nouvelle fois : quantité n'est pas synonyme de qualité, et ce trop-plein de pièges nuit considérablement au film, gâchant un peu le fil rouge qui était pourtant intéressant.

Saw : chapitre final venait donc clore la saga sur une impression un peu mitigée : très rythmé et très généreux en piège, il ne parvenait malheureusement pas à recréer l'impact des meilleurs moments de la saga, malgré quelques séquences très réussies. Il constituait néanmoins une conclusion honnête à une saga inégale, qui n'aura jamais été aussi mauvais que lorsqu'elle s'est vautrée dans les tréfonds du torture-porn à mi-parcours, pour mieux rebondir ensuite.

Note : 7/10


mercredi 3 janvier 2018

Saw VI


Titre : Saw VI
Réalisateur : Kevin Greutert
Acteurs : Tobin Bell, Costas Mandylor, Betsy Russell
Date de sortie en France: 4 novembre 2009
Genre : horreur, thriller

Synopsis : 
L'agent spécial Strahm est mort, et le détective Hoffman s'impose alors comme le légataire incontesté de l'héritage de Jigsaw. Cependant, tandis que le FBI se rapproche de plus en plus dangereusement de lui, Hoffman est obligé de commencer un nouveau jeu qui révélera enfin quel est le véritable grand dessein derrière les machinations de Jigsaw...
Avis : 
Après le réveil opéré par Saw V, la saga continue sur les mêmes bases avec un sixième épisode qui va reprendre peu ou prou la même recette en mélangeant séquences de pièges et enquête autour de Hoffman, le tout entremêlé de flash-backs "explicatifs"qui n'apportent pas grand chose au schmilblick.


Le film reprend aussi la trame des épisodes III et IV en mettant en scène un personnage unique confronté à plusieurs pièges destinés à le punir du mal qu'il a engendré et à l'en guérir. Mais contrairement à ces deux épisodes, le "parcours initiatique" de la victime est beaucoup plus intéressant : on comprend davantage ses fautes, qui le rendent clairement antipathique (bien plus qu'un père pleurant la mort de son fils ou qu'un flic vaguement zélé), et les épreuves qu'il rencontre ont un aspect symbolique bien plus direct et réussi.

Cela donne quelques séquences particulièrement machiavéliques (le tourniquet est l'une de mes épreuves favorites dans la série), mais aussi des passages très durs (l'introduction, qui rappelle un peu le pêché de l'avarice de Seven, pourra retourner certains estomacs, tout comme l'ultime meurtre). En revanche, comme pour les épisodes précédents, les diverses révélations peinent à me convaincre, et j'ai vraiment du mal à considérer la saga comme un ensemble cohérent malgré les différentes tentatives effectuées en ce sens.

Ce sixième épisode est un de mes préférés de la saga, grâce notamment à un fil rouge convaincant et des pièges mieux dosés, et confirme le retour en forme opéré par Saw 5, avant un Saw 7 qui viendra conclure cette première saga autour de Jigsaw.

Note : 7/10