vendredi 6 février 2015

Discopath


Titre : Discopath
Réalisateur : Renaud Gauthier
Acteurs : Jérémie Earp-Lavergne, Sandrine Bisson, Ivan Freud
Date de sortie en France : 3 février 2015
Genre : épouvante, thriller

Synopsis : 
Dans les années 1970, un jeune New-Yorkais sans histoire se métamorphose en meurtrier lorsqu’il est exposé aux sonorités particulières d’une toute nouvelle musique : le disco. Incapable de contenir ses pulsions meurtrières, Duane Lewis devient malgré lui un dangereux serial killer en exil à Montréal.

Avis : 
Il suffit parfois d’un synopsis de quelques lignes pour éveiller l’intérêt : avec la promesse de ce mélange aussi étrange qu’irrésistible entre musique disco et film d’horreur, Discopath a tout pour attirer le spectateur amateur de concepts un peu loufoques. Avec toutefois ce léger doute : le premier long-métrage de Renaud Gauthier saura-t-il être à la hauteur de son synopsis ? Pas vraiment.


Sans doute trop occupé à citer d’autres réalisateurs (Brian De Palma, notamment) et à piocher ses idées dans les classiques du giallo ou du slasher, Gauthier semble régulièrement oublier de développer son propre film, ou même de lui donner un fil rouge consistant. Malgré un synopsis laissant imaginer un film ouvertement parodique et bon enfant, il hésite malheureusement trop longtemps entre le pastiche et le thriller sérieux, donnant une œuvre bancale ne sachant jamais sur quel pied danser. Ce qui, quand même, est un comble pour un film centré sur le disco.

 Ainsi, à l’exception de sa dernière partie, qui verse (enfin !) dans un second degré réjouissant, Discopath change trop souvent de ton, et nous offre un mélange entre passages humoristiques et séquences plus glauques, parfois dans une même scène. Résultat : on ne sait jamais comment appréhender le film. Autre problème, l’incapacité qu’a Renaud Gauthier à concrétiser ses bonnes idées et ses passages s’annonçant pourtant excellents : ni le meurtre de deux jeunes filles dans leur chambre, ni celui d’une danseuse dans une boîte disco ne tiennent leur promesse, et on se demande si le canadien n’a pas en fait décidé de volontairement nous décevoir de manière récurrente.

Pourtant, certains passages font mouche, comme ces dernières minutes où le film s’emballe enfin, assume son aspect loufoque avec une course-poursuite sur fond de Kiss et des répliques plus réjouissantes. Un peu tard néanmoins pour un slasher bancal, ne réussissant que trop rarement à se hisser à la hauteur d’un synopsis pourtant prometteur et ne versant que trop timidement dans l'humour noir qui aurait pu en faire une oeuvre vraiment folle…

Note : 3,5/10




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