dimanche 14 décembre 2014

Night call


Titre : Night call (Nightcrawler)
Réalisateur : Dan Gilroy
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Rene Russo, Bill Paxton
Date de sortie en France : 26 novembre 2014
Genre : thriller

Synopsis : 
Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n'aura aucune limite...

Avis : 
Pour son premier film en tant que réalisateur, Dan Gilroy (notamment scénariste de Jason Bourne : l'héritage de son frère Tony) nous entraîne dans la face sombre des nuits de Los Angeles. Celle des accidents, des vols, des meurtres. Celle dont vit Lou Bloom, chasseur d'images indépendant, dont la rémunération est directement liée au degré d'horreur et de violence des images qu'il ramène.


Sans grande surprise, le scénario nous proposera ainsi de suivre des événements de plus en plus glauques, à mesure que le personnage principal ose approcher puis mettre en scène les scènes horribles qu'il découvre. Cela donne quelques moments d'une remarquable intensité (le passage dans le fast-food est particulièrement étouffant), mais on regrettera l'absence d'une véritable évolution dans le film, notamment par le biais d'un personnage principal qui n'évoluera jamais d'un poil.

Ainsi, malgré la performance - comme toujours- remarquable de Jake Gyllenhaal (Enemy, Donnie Darko), le film finit par lasser un peu par son côté répétitif, que l'on retrouve jusque dans ce cynisme omniprésent qui, s'il est d'abord vraiment jubilatoire, finit par devenir un artifice et perd peu à peu son impact. La critique des médias et de la course au scoop et à l'image choc en devient presque irritante de facilité.

Il ne faut donc pas grand chose pour faire de ce Night call (renommé ainsi afin de profiter au maximum de l'aura de Drive) un excellent film. Mais le cynisme pour le cynisme finit par lasser, d'autant qu'il constitue l'unique argument d'une histoire qui ne connaît finalement aucune réelle progression chez ses personnages.

Note : 7/10


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