samedi 14 juin 2014

127 heures


Titre : 127 heures (127 hours)
Réalisateur : Danny Boyle
Acteurs : James Franco, Amber Tamblyn, Kate Mara
Date de sortie en France : 23 février 2011
Genre : drame

Synopsis : 
Le 26 avril 2003, Aron Ralston, jeune homme de vingt-sept ans, se met en route pour une randonnée dans les gorges de l’Utah.Il est seul et n’a prévenu personne de son excursion. Alpiniste expérimenté, il collectionne les plus beaux sommets de la région.Pourtant, au fin fond d’un canyon reculé, l’impensable survient : au-dessus de lui un rocher se détache et emprisonne son bras dans le mur de rocaille. Le voilà pris au piège…

Avis : 
Réalisé par Danny Boyle, 127 heures s'inspire de l'histoire vraie d'Aron Ralston, qui fut coincé pendant 6 jours et 5 nuits dans le désert avant de réussir à s'en sortir. Pour retranscrire un tel fait divers, le réalisateur britannique va opter pour une approche minimaliste, mettant en scène James Franco seul dans un décor unique pendant une grande partie du film.


Nous suivrons donc pendant plus d'une heure le calvaire du héros, bloqué au fond d'un canyon par un rocher, souffrant d'hypothermie et de déshydratation et bientôt en proie à des hallucinations. Plus encore que la lutte pour sa survie, nous assisterons surtout à l'évolution de ses pensées, le jeune homme évoluant parfois aux limites de la folie, luttant contre le désespoir et se rappelant certains épisodes de sa vie passée, regrettant de ne pas avoir assez profité de ses proches et se maudissant de n'avoir prévenu personne de l'endroit où il allait.

Danny Boyle va utiliser ces moments de délires pour nous proposer une réalisation très travaillée, multipliant les effets visuels et sonores pour des passages parfois psychédéliques, nous plongeant entièrement dans l'esprit dérivant d'Aron. La mise en scène permet ainsi de sublimer une histoire qui n'était au départ pas très cinématographique, et va également mettre en avant la performance étonnante de James Franco (la trilogie Spiderman de Sam Raimi, Homefront).

127 heures transcende donc une idée de base que l'on aurait pu croire difficile à retranscrire au cinéma, grâce à une réalisation et une interprétation impeccables, nous offrant quelques passages très forts (la scène de l'amputation est vraiment horrible) et la confirmation que Danny Boyle n'est décidément pas un réalisateur comme les autres, même quand il s'intéresse à un sujet assez classique.

Note : 9/10


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