lundi 31 mars 2014

Real


Titre : Real (Riaru : Kanzen naru kubinagaryû no hi)
Réalisateur : Kiyoshi Kurosawa
Acteurs : Takeru Sato, Haruka Ayase, Jô Odagiri
Date de sortie en France : 26 mars 2014
Genre : fantastique, drame

Synopsis : 
Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d'autant qu'ils s'aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l'inconscient de sa compagne. Mais le système l'envoie-t-il vraiment là où il croit ?

Avis : 
Adapté du roman A Perfect Day for Plesiosaur de Rokurô Inui, Real raconte l'histoire d'un homme confronté au coma de son épouse. Par un procédé rappelant un peu Inception ou Paprika, il a l'opportunité de pénétrer son esprit, afin d'essayer de la guérir. Mais très vite, il va remarquer que ces incursions ne sont pas sans conséquences pour lui-même...


Pendant une première heure très intéressante, Kurosawa tire parfaitement parti de son sujet, nous intrigue et parvient même à nous inquiéter lorsqu'il nous fait pénétrer dans l'appartement de Atsumi, théâtre d'événements étranges, la jeune femme pouvant donner vie à ses dessins. L'occasion de glisser par moments dans l'horreur et l'épouvante, entre une pièce inondée rappelant Dark water ou des personnages désincarnés directement issus de Kaïro...

C'est avec un premier retournement de situation que le film va peu à peu perdre son intérêt. Si le thriller et l'enquête restent assez prenants, encore qu'assez prévisibles, Real s'enfonce dans le film romantique niais, enchaîne les rebondissements sans saveur avant de se vautrer dans un final grotesque, à peine digne d'une série B fantastique et pendant lequel on se demande ce qui a bien pu passer par la tête de Kurosawa. D'autant que l'on retrouve l'un des défauts récurrents du réalisateur, avec un acteur principal qui ne dégage pas grand chose et qui semble horriblement mal dirigé. 

Après les excellents Tokyo sonata et Shokuzai, difficile de ne pas être déçu devant ce nouveau film de Kiyoshi Kurosawa, très inégal, qui gâche une idée de base et une première partie prometteuse en tombant dans le romantisme niais et le fantastique d'opérette, tout en nous servant les thématiques classiques du cinéma japonais, de l'attachement aux racines et au passé à la question écologique...

Note : 5/10

 

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