jeudi 13 février 2014

RoboCop (2014)


Titre : RoboCop
Réalisateur : José Padilha
Acteurs : Joel Kinnaman, Michael Keaton, Gary Oldman
Date de sortie en France : 5 février 2014
Genre : science-fiction, action

Synopsis : 
En 2029, Alex Murphy, mari et père aimant, est un flic honnête faisant de son mieux pour endiguer la vague de criminalité et de corruption qui envahit Detroit. À la suite d'une blessure mortelle, Alex est sauvé par OmniCorp et la science robotique. Il peut alors retourner patrouiller dans les rues de sa ville mais avec de nouvelles capacités, mais surtout de nouveaux problèmes auxquels aucun homme ordinaire n'a eu à faire face.

Avis : 

Ayant récemment revu le RoboCop de Paul Verhoeven à la baisse, c'est avec l'espoir d'une modernisation efficace de l'histoire que j'allais voir ce nouveau remake d'un classique des années 80. Dès l’introduction, cette nouvelle version nous plonge dans un futur proche où les machines sont envoyées dans les pays étrangers à la place des soldats humains. Une omniprésence néanmoins impossible aux Etats-Unis, où la population reste réfractaire à l’idée de voir un robot avoir le pouvoir de tuer un être humain malgré la pression des médias. La solution : RoboCop. Le temps de se procurer un policier à l’agonie (Murphy aura d’ailleurs un « accident » bien différent du film de Verhoeven), de remplacer la quasi-totalité de ses organes par des machines et de trafiquer son cerveau, et le tour est joué.


Jusqu’à l’apparition de RoboCop, on va surtout suivre les tentatives de l’OCP pour obtenir la légalisation des cyborgs dans la police sur le sol américain. Relayée par l’émission présentée par Samuel L. Jackson (qui sera l’un des rares éléments de cynisme du film),  l’ambition du Directeur Général interprété par Michael Keaton se heurtera rapidement à l’éthique fluctuante du Docteur Norton (Gary Oldman), mais aussi de la femme de Murphy, très présente ici, qui ne reconnaît plus son mari dans cette machine peu à peu désensibilisée. En revanche, dès que le Murphy cybernétique est lâché, on va suivre un scénario qui va foncer tête baissée et ne plus s’embêter avec la moindre finesse : RoboCop enchaîne les scènes d’action, souvent poussives, fonce à travers la ville sur sa super-moto, massacre du cyborg par dizaines le temps d’un entraînement, retrouve les suspects en quelques secondes et résiste à tous les obstacles.

Evidemment, au centre du film, nous aurons les questions de la place du robot dans la société moderner, et de l’identité de Murphy, l’homme sous la machine, qui finira par refaire surface au grand désarroi des concepteurs qui chercheront alors à l’éliminer. L’absence de finesse se retrouve alors dans l’évolution de la mémoire et des réactions de RoboCop, dont les émotions seront effacées et réapparaîtront comme par magie, tandis que son principal antagoniste, apparemment lassé de ces rebondissements factices, se dévoile dans les dernières minutes sans que ses motivations ne soient particulièrement claires…

Bref, ce Robocop version 2014 n’est finalement qu’une énième série B friquée mêlant science-fiction et action. Relativement efficace, et tentant de caresser le fan du film original dans le sens du poil en reprenant certains éléments (les premières couleurs de RoboCop, le thème musical, les ED-209), il ne se démarque ni par ses scènes d’action banales, ni par son scénario très linéaire, et réussit, à l’image de Total Recall : mémoires programmées,  à ne rien apporter à une œuvre originale qui avait pourtant besoin d’être dépoussiérée…Et qui contrairement à son modèle, sera sans doute très rapidement oublié.

Note : 3,5/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire