samedi 25 janvier 2014

Antiviral


Titre : Antiviral
Réalisateur : Brandon Cronenberg
Acteurs : Caleb Landry Jones, Sarah Gadon, Malcolm McDowell
Date de sortie en France : 13 février 2013
Genre : science-fiction, thriller

Synopsis : 
La communion des fans avec leurs idoles ne connait plus de limites. Syd March est employé d’une clinique spécialisée dans la vente et l’injection de virus ayant infecté des célébrités. Mais il vend aussi ces échantillons, pour son propre compte, à de puissantes organisations criminelles. Sa méthode pour déjouer les contrôles de la clinique : s’injecter les virus à lui-même... Mais ce procédé va s’avérer doublement dangereux : porteur du germe mortel ayant contaminé la star Hannah Geist, Syd devient une cible pour les collectionneurs...   

Avis : 
Antiviral est le premier long métrage réalisé par Brandon Cronenberg, le fils du célèbre David Cronenberg. Et le moins que l'on puisse dire en lisant le synopsis, puis en voyant le film, c'est que le rejeton est bien le fils de son père : Antiviral ressemble énormément, dans sa thématique comme dans son visuel, aux premières oeuvres du canadien marquées par le concept de "nouvelle chair". 


Ambiance très froide et clinique décors épurés, personnages secondaires désincarnés, chair meurtrie et fantasmée, on n'est en effet pas très loin des Rage, Crash, Videodrome ou même La Mouche, d'autant que le film de Brandon Cronenberg a pour thème central la maladie et sa transmission, mais aussi une forme de dépendance et de domination sadomasochiste au travers d'une certaine forme de cannibalisme. Bref, sur le papier, Antiviral est particulièrement intriguant, et cela va se vérifier dans une première partie développant à merveille son idée de base merveilleusement dérangeante.

Seulement le film va peu à peu s'enfermer dans un certain hermétisme. Si on apprécie le fait que le réalisateur ne cherche jamais la facilité, nous mettant constamment mal à l'aise avec son ambiance très froide ou ses débordements peu ragoutants, il finit hélas par intellectualiser de plus en plus son propos, jusqu'à écouter ses personnages déblatérer des monologues nombrilistes et sans grand intérêt. De fait, on finit par se détacher peu à peu du film dans une seconde partie bien plus pénible à suivre qu'à regarder.

Le premier film de Brandon Cronenberg est donc une semi-réussite : marchant clairement dans les pas de so père, il signe une oeuvre souvent dérangeante mais dont le synopsis glaçant finit par se perdre dans des discussions sans fin. Notons enfin la qualité de l'interprétation de Caleb Landry Jones (X-Men : le commencement, Byzantium), aussi parfait dans le cynisme du commerçant de virus qu'inquiétant lorsqu'il est infecté.

Note : 6,5/10

 

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