dimanche 22 décembre 2013

La Maison à la tourelle


Titre : La Maison à la tourelle (Dom s bashenkoy)
Réalisateur : Eva Neymann
Acteurs : Dmitriy Kobetskoy, Katerina Golubeva, Mikhail Veksler
Date de sortie en France : 20 novembre 2013
Genre : drame

Synopsis : 
Hiver 1944. Une mère et son fils de huit ans traversent l’Union Soviétique à bord d’un train pour rejoindre leur famille. Au cours du voyage, la mère tombe gravement malade et doit être hospitalisée d’urgence. L’enfant se retrouve alors livré à lui-même dans une ville inconnue et rapidement confronté au règne de la misère et l’indifférence.

Avis : 
 C'est une maison à moitié recouverte de neige, dont on devine à peine la misère. Dehors, une enfant joue dans la cour, prétend boire du thé, ignore les appels d'une femme vendant du poisson dans la rue et observe les allers et retour d'un jeune garçon qu'elle ne connait pas. Ce jeune garçon, dont on n'apprendra jamais le prénom, traversera en effet plusieurs fois une ville qui lui est inconnue, à la recherche de sa mère, malade et emportée à l'hôpital, puis à la recherche du bureau de poste pour envoyer un télégramme, puis enfin vers la gare pour continuer son périple.


Face au froid, à la faim, à la misère, mais surtout à l'indifférence des adultes qu'il croise et qui ne l'aident qu'à contrecoeur ou par intérêt, ce gamin ne se plaindra jamais, ne semblera jamais faiblir ni perdre espoir, même confronté à cette famille qui n'hésite pas à se servir de lui pour obtenir une place dans le train et à lui prendre sans hésitation le peu qu'il a. La Maison à la tourelle prend ainsi des allures de conte, racontant son histoire à hauteur d'enfant, et réunissant des personnages assez classiques (la mère mourante, la "belle-mère", les orphelins, les vétérans de guerre...).

Dans un noir et blanc et un rythme qui évoquent par moments les films de Bela Tarr, le film fascine pendant sa première partie d'une formidable simplicité, qui dépeint un quotidien particulièrement triste et mélancolique. La seconde partie, plus classique, convainc un peu moins, bien moins hypnotique, bien moins envoutante visuellement. La Maison à la tourelle n'en est pas moins un très joli film, étrangement rafraichissant malgré un sujet très dur.

Note : 7/10


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