mardi 24 septembre 2013

Fanny


Titre : Fanny
Réalisateur : Daniel Auteuil
Acteurs : Daniel Auteuil, Victoire Belezy, Jean-Pierre Darroussin
Date de sortie en France : 10 juillet 2013
Genre : drame

Synopsis : 
Fanny, amoureuse et abandonnée, apprend qu’elle attend un enfant de Marius. Elle se retrouve en position dramatique de mère-fille, incapable d’assurer son propre avenir et celui de son enfant. Elle accepte alors, avec l’approbation de sa mère et du grand-père de son enfant, César, de se marier avec un commerçant prospère du Vieux-Port, Honoré Panisse. 

Avis : 
Deuxième volet de la trilogie marseillaise selon Daniel Auteuil, Fanny est le cousin sombre de Marius : si ce dernier restait figé dans une constante légèreté, sa suite s'aventure davantage vers le drame, avec la situation de cette jeune fille abandonnée par son amant et enceinte. Un déshonneur pour Fanny et sa famille, qui n'a plus qu'une seule solution : accepter la demande en mariage de Panisse (excellent Jean-Pierre Darroussin) afin de donner un avenir et un honorabilité à la jeune fille et au bébé qu'elle attend.


Ce chapitre est donc centré sur la tristesse de Fanny, ayant perdu l'homme qu'elle aimait, subissant la pression sociale lui interdisant d'avoir un enfant avant d'être mariée, tiraillée entre l'espoir d'un retour de Marius et la prospérité que peut lui offrir Panisse. Une dimension dramatique que l'on retrouve parfaitement dans l'interprétation de Victoire Belezy, mais aussi dans celle de Daniel Auteuil, dévasté par le départ de son fils mais tentant de conserver sa dignité face à ses clients.

On en oublierait presque qu'on est à Marseille : si les scènes plus légères, comme la pétanque, sont l'occasion de voir le soleil, une très grande partie du film se déroule en intérieurs, parfois dans des pièces assez sombres, et même assez souvent la nuit. Le drame prend ainsi une portée plus universelle que le mélodrame ensoleillé qu'était Marius, épousant la maturité des thèmes développés dans le film.

Fanny constitue donc une très bonne suite à Marius : plus sombre, plus sérieux et donc finalement bien plus réussi, d'autant que les interprètes gagnent en sobriété, et que la réalisation de Daniel Auteuil gagne en élégance, comme avec ce travelling où la caméra s'élève de Marseille pour fixer le Malaisie au loin. Dommage de devoir attendre quelques mois pour voir la dernier volet de la trilogie, César, alors que les deux premiers volets sont sortis en même temps.

Note : 8/10


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