dimanche 26 mai 2013

Gatsby le magnifique


Titre : Gatsby le magnifique
Réalisateur : Baz Luhrmann
Acteurs : Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
Date de sortie en France : 15 mai 2013
Genre : drame, romance

Synopsis : 
Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.  

Avis : 
Après deux excellents films (Roméo + Juliette, Moulin Rouge !), Baz Luhrmann avait déçu avec un Australia bien moins réussi. Aussi, pour l'énième adaptation du roman de F. Scott Fitzgerald, le réalisateur australien était attendu, d'autant que l'univers du New York des années 20 devait lui permettre d'exploiter au mieux son style si particulier, comme il l'avait notamment fait avec le Paris de 1900. Pour l'occasion, il s'entoure de Leonardo DiCaprio (Django Unchained, Inception), de Tobey Maguire (la trilogie Spiderman de Sam Raimi) et de Carey Mulligan (Drive, Shame).


Luhrmann va ainsi nous plonger dans l'Amérique des "roaring twenties" et, dès les premières minutes, nous prouve qu'il a retrouvé son art de la mise en scène, avec ses visuels si particuliers, ses plongées entre les immeubles de New York, et surtout sa capacité à donner une ampleur exceptionnelle à ses fêtes et ses débordements : on retrouve le meilleur du réalisateur lorsqu'on assiste aux soirées chez Gatsby, prétexte à des chants, des danses, au rythme de sons hip-hop remis au goût du jour par le rappeur-producteur Jay-Z, et qui donnent l'occasion de plans superbes et virtuoses.

L'Australien se posera peu à peu quand son scénario se mettra en place, jusqu'à se faire discret lorsqu'enfin, on rencontre Gatsby. On l'accompagnera dès lors dans ses sorties, dans une débauche de luxe dont l'apparente légèreté cache en fait quelques zones d'ombre : qui est Gatsby, et comment est-il devenu aussi riche ? Et en se concentrant sur une histoire d'amour très compliquée, le film va peu à peu révéler la seconde nature de ses personnages, jamais aussi brillants ou aussi sombres qu'il n'y paraît. Tout cela restera effleuré, et malgré la qualité du casting, DiCaprio et Joel Edgerton en tête, on finira par régulièrement regarder sa montre.

Car du haut des ses 2h20, Gatsby le magnifique est bien trop long au regard de ce qu'il a à raconter. L'histoire d'amour reste assez classique, le mystère autour de Gatsby n'en est un que pour les personnages et, même sans connaître le roman ou les précédentes versions filmées, on voit tout arriver à l'avance. Bref, le nouveau film de Baz Luhrmann est un bel écrin, qui rappelle que l'australien est un excellent réalisateur, capable de nous offrir quelques scènes à couper le souffle, comme une confrontation à 5 dans l'exiguïté d'une chambre à la chaleur insupportable. Dommage que tout ça enrobe surtout du vide...

Note : 7/10


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